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La «ville-port»

L’Eilandje: imaginer un quartier sur le port

 

Histoire

 

Le nom Eilandje signifie «Petite Île», nom qui a été donné au quartier, car on dirait que les différents bâtiments sont sur des îles distinctes. L’Eilandje a été créé comme site portuaire aux alentours de 1550. En 1585, la conquête de la ville par les espagnols vient mettre un terme à l’apogée économique de la ville d’Anvers qui perd une grande partie de ses habitants et de son activité économique. La zone de 25 hectares étaient à l’époque remplie de bars, d’entrepôts et de nombreuses entreprises telles des brasseries. Au 19e siècle, Napoléon, après sa conquête de la Belgique, réquisitionna cette zone en bordure de l’eau pour y construire une base militaire. Il y construisit le dock Bonaparte (Bonapartedok) et le dock Willem (Willemdok). À partir de 1814, date de l’exil de Napoléon, la ville d’Anvers retrouve le contrôle sur ses docks et commence à les exploiter pour le commerce. Le port va ainsi vivre un élan économique majeur. Cela va mener à la construction de différents bassins, dont le dock Kattendijk (Kattendickdok), dans le but de pouvoir y accueillir plus de bateaux et de bien plus gros bateaux. 

La longue marche d'un projet

 

À la fin du 19e siècle, la ville d’Anvers se rend compte que le développement du port ne peut pas se faire à partir des docks actuels, à cause notamment de la quantité de navires qui ne cesse d’augmenter et de la grosseur des navires qui elle aussi ne cesse d’augmenter. Elle décide donc de construire vers le nord, ce qui fait en sorte que la zone d’Eilandje, maintenant devenue désuète, va être délaissée, devenant ainsi une barrière entre la ville et le port. La ville décide donc de revoir la fonction de ces bassins aujourd’hui presque abandonnés.

 

  • 1970 : Prise de conscience sur le potentiel des bassins et de la zone d’Eilandje ;

  • 1990 : Première initiative pour un processus de réflexion sur cette zone. On va choisir un gagnant, mais faute d’assise politique suffisante, aucun budget n’a été accordé au projet par la ville ;

  • 1996 : La ville va de l’avant avec une étude de faisabilité pour les zones des Vieux Docks (Oude Dokken), le quartier Montevideo et le quartier Cadix ;

  • 2002 : Fondation du Projectbureau Eilandje, qui va soumettre un plan directeur en deux phases, soit une première touchant 75 hectares comprenant les Vieux Docks (27 ha), le quartier Montevideo (10 ha) et le quartier Cadix (38 ha). La deuxième phase anticipe à plus long terme le développement de 97 ha comprenant la zone du bassin des radoubs (Droogokkeneiland), l’île du Mexique (Mexico-Eiland) et l’île de Campine ;

  • 2002 à 2005 : Élaboration de cinq plans-guides afin de définir : la qualité architecturale du site, la qualité des espaces publics, le rapport à l’eau, les espaces verts et le plan directeur lui-même ;

  • 2005 : Le plan pour l’Eilandje est approuvé ;

  • 2006 : Intégration du plan directeur au grand schéma établi par Secchi Vigano ;

  • 2007 : Début des travaux

 

Élément important dans le schéma stratégique mis au point par Secchi et Vigano, il avait été placé en priorité sur la liste des travaux à exécuter de la ville, qui s’était donnée comme mission de réaliser la première phase du projet entre 2007 et 2012, soit la construction de 2400 logements et de 290 000m2 de bureaux et de commerces, et ce sur près de 75 hectares.

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