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La «ville poreuse»

Des projets: pour faire aimer la ville

 

La notion de ville poreuse à Anvers prend vie dans l’opportunité qu’offre le départ des industries en terme de nouvelles constructions et de nouveaux espaces.  Il s'agit d'utiliser les espaces poreux (vides) de la ville pour y faire du projet.

 

 

Histoire

 

Dans les années 1990, Anvers a profité de tous les investissements possibles afin d’améliorer l’image de sa ville en «rénovant l’espace public lié à l’extension ou au renouvellement du réseau de transport en commun, réorganisation structurelle d’importants flux de trafic utilisant les grandes voies de circulation dans la ville et autour d’elle, projets d’impulsion sociaux et culturels pour la vie de quartier, mais aussi visibilité et disponibilité de la police dans la rue, reconnaissance et soutien de projets et d’initiatives, réhabilitation des sites et de friches industrielles, primes à la rénovation et politique de lutte contre les taudis» (Anvers, faire aimer la ville, 2011). 

 

 

Une politique d’îlots foncièrement maîtrisés

 

La ville d’Anvers est composée de 2000 îlots tous bien différents, ce qui est le résultat de plusieurs siècles de construction assez spontanée de long de voies agencées de manière assez irrationnelles et confuses. Mais parfois la densité y est très grande, ce qui est perçu par certain comme une atteinte à la qualité de vie. Pour gérer cela, la ville a investi zone par zone avec des investissements différents selon les plans directeurs établis par Secchi et Vigano. On parle ici d’approche de projet «transparcellaire» qui transcende le simple projet d’architecture ou d’urbanisme et qui est plutôt un tout. Le tout donne un ensemble de projets individuels, qui additionnés ajoutent une valeur significative.

 

Exemples de projets

 

Le théâtre de la place : L’art de la mesure (par Paola Vigano) 

 

La place du théâtre (theaterplein) est située en face d'un théâtre du sud de la ville d'Anvers. L’ancienne place comportait un problème majeur, c'est qu'elle était démesurément grande, il était difficile d’y lire les distances et de s’y orienter. La nouvelle proposition supprime les différences de niveaux de la place et s’articule autour de quatre espaces majeurs, soit : le jardin sud, une place couverte au nord, le mall, côté ouest tout au long de la place du vieux canal (Oude Vaartplaats), et un espace équipé, à l’est, le long de la rue de Mai (Meistraat). Le jardin, qui sert à l’infiltration de l’eau de pluie est considéré comme un espace de jeu et il est séparé avec les cafés par une plate-forme de bois multifonctionnelle. La place principale a une pente de 2%, au lieu des différents niveaux, ce qui lui permet d’être accessible à tous. La place couverte lie donc le théâtre aux boulevards très proches. Du côté ouest, les pavés et les arbres d’origine ont été conservés, tandis que du côté est, la rue est plus contemporaine avec des arrêts d’autobus, des accès pour le stationnement intérieur et des arrêts pour vélo. Une partie de cette impressionnante place est couverte par une toiture vitrée de 25 x 25 mètres qui est à la même hauteur que le toit du théâtre, ce qui crée un lien entre le bâtiment et le nouvel espace public. Cet immense espace public est aussi investi à chaque semaine par un marché public.

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